Léo Barré, c’est de la dynamite ! Quand l’ouvreur a le ballon, votre regard est capté par ce joueur atypique. Plutôt grand pour un ouvreur (1,89 m), mais à tendance longiligne, le Parisien a du feu dans les cannes et il sait déjà s’en servir.

« Léo aime mettre le bazar dans les défenses adverses, confirme Philippe Boher, son entraîneur en équipe de France des moins de 20 ans. C’est un pur-sang avec des qualités athlétiques indéniables. Il adore attaquer la ligne, déclencher des situations, jouer ses duels, mais aussi faire jouer ses partenaires autour de lui. Il manipule très bien le ballon, des deux côtés, avec une longue passe, rapide et précise. Il aime jouer tout simplement. Ce qui caractérise principalement Léo, c’est également sa faculté à lire les opportunités dans une défense, les saisir, mais surtout faire les bons choix derrière pour contre-attaquer. Cette prise d’initiative débride de nombreuses situations. » Gonzalo Quesada, le directeur sportif, renchérit : « En attaque, Léo est sans doute plus instinctif que Joris (Segonds). C’est une menace sur la ligne d’attaque. Il sait saisir la moindre opportunité, la moindre faille. »

« Il doit se lâcher sans calculer »  Jonathan Wisniewski, ex-demi d’ouverture

Avec Barré, le jeu du Stade Français pourrait prendre un nouveau virage, plus joueur, moins stéréotypé, qu’avec la botte de Joris Segonds. « Mais il a aussi un excellent jeu au pied, précise Boher, passé par Perpignan. C’est un joueur très intelligent, toujours dans l’analyse, qui s’intéresse à la stratégie. » Sans oublier qu’il bute et n’est pas maladroit dans l’exercice (14/18 à 78 % de réussite depuis ses débuts en Top 14). La semaine passée à Lyon (défaite 33-26), Barré a débuté à l’ouverture, une première cette saison. Il va enchaîner sur la pelouse de Bordeaux (samedi, 15 heures).