Maxime Raulinmis à jour le 8 octobre 2022 à 00h05

Quatre titularisations, quatre victoires et trois essais au compteur : l’efficacité de Matthis Lebel claque en quelques chiffres, qui résument son début de saison idéal sous les couleurs du Stade Toulousain. L’ailier a marqué à Bordeaux (25-26), face à Toulon (28-8) et devant le Racing 92 (37-10), et s’il n’est pas allé à l’essai à Montpellier, il a tout de même grandement contribué à la victoire des siens (17-19) dans l’Hérault.

Cette entame pleine de punch, seulement interrompue par une mise au repos à Pau (26-16), est dans la lignée de sa fin de saison. Il avait inscrit cinq essais courant mai et juin, un en demi-finales de Top 14 contre Castres et deux doublés (Munster et Biarritz). Puis le Toulousain de 23 ans s’était distingué dans la foulée lors de la tournée d’été avec l’équipe de France avec un essai lors de chacune des deux victoires sur le Japon. « Je ne m’attarde pas sur les statistiques, tempère Matthis Lebel, rencontré à Toulouse. Mon objectif prioritaire est d’être productif pour l’équipe. »

Une disette de huit mois

L’ailier tricolore (4 sélections) a pourtant vécu une traversée du désert l’an passé. Alors qu’il sortait d’une saison 2020-2021 pleine, avec 15 essais inscrits (13 en Top 14, 2 en Coupe d’Europe) et un doublé Championnat-Champions Cup glané avec son club, Lebel n’avait ensuite inscrit que deux essais en huit mois au cours de l’exercice 2021-2022. « Je n’étais pas obnubilé par ça, balaie encore le Toulousain. C’est vrai que je voyais passer les commentaires, les questions sur le fait que je ne marquais plus. C’était long, une belle disette (il sourit). Mais je n’ai jamais douté. Je marquais aux entraînements, le doute ne s’est pas installé. Les sensations étaient bonnes. J’étais simplement frustré de ne pas pouvoir conclure en match. Mais si j’ai enchaîné (24 titularisations sur 34 possibles), même sans marquer, c’est que j’apportais quand même à l’équipe et que le staff était satisfait de ma production, de mes prestations. Enfin, mes deux essais au Japon avec les Bleus ont sonné comme une réponse. »

Comme beaucoup de jeunes joueurs, Matthis Lebel a sans doute subi le contrecoup de son explosion au plus haut niveau. Il était forcément scruté, attendu. « Mes ex-coéquipiers Maxime Médard et Yoann Huget m’avaient prévenu, dévoile Lebel. Quand tu réalises une bonne saison, il faut confirmer. J’aimerais inscrire 13 essais chaque saison, mais ce n’est pas aussi facile. Yoann m’a envoyé des messages l’an dernier quand je scorais moins. Il était persuadé que ça allait revenir. »

« Je prends de chacun de mes coéquipiers tout en gardant ma singularité. »