Maxime Raulin, à Mauguio (Hérault)mis à jour le 12 avril 2023 à 10h35

Le centre international a reçu « L’Équipe » chez lui, à Mauguio, un petite ville à l’est de Montpellier, où il a grandi et où il s’est acheté l’été dernier une maison à deux pas de chez ses parents. C’est ici que le joueur s’est reconstruit à la suite de sa nouvelle rupture du ligament croisé du genou gauche.

Ciel bleu azur et soleil printanier baignent le GGL Stadium, antre du Montpellier Héraut Rugby. Sur les coups de midi, Arthur Vincent (23 ans), tout sourire, teint légèrement hâlé, s’installe à la brasserie du club. Perrier-tranche commandé, il revient sur sa nouvelle blessure au genou gauche survenue le 17 septembre 2022 à Brive, une rupture du ligament croisé antérieur. La même qui l’avait éloigné des terrains quasiment l’intégralité de l’exercice précédent (d’octobre 2021 à mai 2022).

Très vite, il glisse une confidence : « Je me fais mal pendant la finale de Top 14. » Le centre du MHR était revenu courant juin. Pour le sprint. Dix-sept minutes contre Clermont, lors de l’ultime journée de la phase régulière, avant de disputer l’intégralité de la demi-finale (18-10 contre l’UBB) puis de la finale (29-10 contre Castres), Bouclier de Brennus à la clé. « Je ne regrette rien », promet-il. Mais ce 24 juin 2022, au Stade France, après avoir pourtant inscrit le premier essai de son équipe (6e), son genou craque sur un appui autour de l’heure de jeu. « Si vous regardez les images, je me tiens le genou. Je finis le match. Les tests sont bons, je fais la fête avec les copains. Mais durant l’été, je sens qu’il y a quelque chose. J’entame un nouveau protocole de soins. Puis je reprends la préparation et j’attaque la nouvelle saison. »

Pas longtemps. Jusqu’à ce déplacement à Brive (3e journée) où la maudite articulation morfle une fois de plus.« Les premiers examens ne sont pas si alarmistes, raconte le nouveau champion de France. On m’annonce une absence de deux mois (une chondropathie du cartilage est évoquée). Mais le soir même, le chirurgien me rappelle et le verdict tombe. Le ligament est rompu à 70 %. Je venais de me garer devant chez moi. Un ami, Cyprien, m’attendait pour sortir dîner. On est resté à la maison. On a débouché quelques bouteilles de vin. Un moment rugby dont j’avais besoin pour débuter ma reconstruction. »

Jeux de société, plateaux-repas et bain dans la Méditerranée

Après une salade César vite avalée, direction Mauguio justement. D’abord à l’école élémentaire Mario-Roustan (voir par ailleurs) puis chez lui où Louan Dubois (23 ans également), son colocataire mais surtout ami, ingénieur en cybersécurité, nous attend. Accueil chaleureux, ambiance décontractée à l’image de l’international (14 sélections).