Maxime Raulin – mis à jour le 2 mai 2024 à 21h34

Un mois après son retour à la compétition, Romain Ntamack sera de nouveau titulaire pour la demi-finale de Coupe des champions face aux Harlequins (dimanche, 16h).

Mercredi, Romain Ntamack a fêté ses 25 ans. La veille, un mois jour pour jour après son retour à la compétition à la suite de sa grave blessure au genou gauche, le privant notamment de la Coupe du monde en France, le demi d’ouverture du Stade Toulousain s’est longuement confié. La demi-finale face aux Harlequins et son vis-à-vis Marcus Smith, son retour au premier plan, les clés de sa rééducation, sa future paternité, l’équipe de France ou encore la flamme olympique, l’international tricolore (37 sélections) n’a rien occulté.

« Cette phase finale de Coupe d’Europe est-elle un peu votre Coupe du monde ?
Non. Ma Coupe du monde, c’était ma rééducation. À la base, cette phase finale de Coupe d’Europe n’était pas mon objectif. Je comptais simplement grapiller un peu de temps de jeu. Je souhaitais reprendre tranquillement, par des petits bouts de match. Puis la blessure de Tom (Thomas Ramos) a accéléré ma reprise dans la peau d’un titulaire. Ma mentalité a un peu changé. J’ai envie de jouer. C’est également lié à mes performances, qui ont été à la hauteur, et aux signaux positifs que j’envoie aux entraînements. Si j’avais fait des matches moyens, la donne aurait été différente.

Que vous inspire cette équipe des Harlequins guidée par un certain Marcus Smith…
C’est une très belle équipe, avec un jeu emballant, mais surtout très dangereuse. Le match de poule (victoire 17-49) n’aura rien à voir avec cette demie. Marcus Smith est le symbole et le maître à jouer des Quins. C’est un sacré joueur ! Nous avons le même âge et nous avons un peu suivi le même parcours en s’affrontant régulièrement. Il a donc pris quelques nouvelles durant ma rééducation. Il m’est aussi arrivé de lui envoyer des messages d’encouragements avant certains matches. C’est une relation très respectueuse.

Comment expliquez-vous que Toulouse coince en demi-finales de la Coupe des champions avec seulement une qualification (contre Bordeaux en 2021) et quatre éliminations (contre le Leinster en 2019 et 2022, 2023 et Exeter en 2020) ?
Ne pas recevoir est un gros handicap. Puis une demi-finale est un match très particulier. Vous êtes plus crispé car la finale est à portée de main. Je dirai qu’on est plus libéré en finale. Derrière, il n’y a plus rien. En demi-finales, il y a cette sensation de se dire qu’en cas d’élimination, la saison est ratée. On espère conjurer le sort.